juin 2021 :
Encore une histoire de contestation assez rocambolesque.
Mme E, mère d’un
bon élève, demande à me rencontrer : elle conteste un travail que j’ai
noté non fait et, me montrant ce travail, je m’excuse et reconnais donc une erreur.
Loin d’être apaisée, Mme E conteste par la suite et devant son fils
ma notation pour une évaluation, prétendant que la réponse de Michel n’était
pas complètement fausse et qu’elle méritait des points. Pensant à une réelle
incompréhension mathématique, je fais preuve d’une grande diplomatie pour
expliquer l’erreur de logique, schéma au tableau à l’appuie, mais elle ne veut
rien comprendre et persiste dans sa contestation. Il semble assez clair que Mme
E ne soit pas venue pour éclaircir une incompréhension mais pour régler ses
comptes avec moi. Je change de stratégie et j’hausse volontairement le ton,
espérant lui faire entendre raison par l’autorité plutôt que par la
diplomatie : grosse erreur (j’aurais dû clore l’entretien), Mme
E continue de plus belle et je finis par lui demander d’aller s’expliquer avec
la chef d’établissement sans manquer de lui signaler que sa façon d’agir ne
pouvait qu’avoir que des répercutions négatives sur son fils, étant donné qu’il
me serait dorénavant impossible de le regarder sans penser au conflit qu’elle a
généré.
Mme E nous envoie un mail explicatif.
Je rumine cette histoire et
je me rends compte que, pour plusieurs raisons incontestables, l’exercice qui
m’a été présenté ne peut pas être une recherche mais qu’il s’agit de sa
correction : je demande à Michel de venir me voir à la fin du cours
suivant et mes soupçons se confirment. Je l’incrimine et le culpabilise
fermement d’autant plus qu’il nie l’évidence. Il ne semble pas particulièrement
impacté (pas de pleure, ni d’énervement significatif).
En rentrant à la maison,
Michel dit visiblement à sa mère que je le harcèle, omettant de parler de
l’exercice.
Mme E harcèle
l’administration du collège (voir cet
email) et va jusqu’à appeler l’inspection académique.
Mme
Contre toute attente, Mme
E prend conscience et reconnaît qu’elle s’est faite manipuler par son
fils : elle fait son mea-culpa par
mail tout en s’imaginant que c’était là le 1e mensonge de son
fils, ce qui est peu probable.
J’adresse un dernier mail à Mme E.
PS : c’est un peu long,
désolé, mais je ressens le besoin de partager l’exactitude de cette histoire.
Elle finit bien grâce au soutien et à la ténacité de ma chef d’établissement
(merci) mais ce genre de situation peut finir très mal si elle est instrumentée
par des gens malveillants ... et je sais de quoi je parle !