Année scolaire 2017-2018
La rentrée est houleuse avec notre direction qui est visiblement braquée contre ses enseignants et avec qui le dialogue est très difficile.
Ce sera la dernière année avec cette direction : OUF !
Voici une lettre qui résume bien la situation, envoyée en AR et bien sûr, sans écho d’éventuelles réactions :
M. BAHNO ... Professeur agrégé en mathématiques en poste au collège Jules Ferry de Sainte Geneviève Des Bois. tel : … |
le jeudi 20 mars 2018 |
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Monsieur le Recteur de l’Académie de Versailles, Monsieur le Directeur Académique des Services de l’Éducation Nationale de l’Essonne |
Objet : attitudes de mon chef d’établissement et autorisation d’absence.
Monsieur le recteur, Monsieur le Directeur Académique des Services de l’Éducation Nationale de l’Essonne, je tiens par le présent courrier à attirer votre attention sur des tourments causés par ma chef d’établissement, Madame X.
Depuis son arrivée dans l’établissement en septembre 2014, les tensions entre notre direction et les enseignants n’ont cessé de s’accroître suite à un manque de considération et de compréhension de plus en plus insupportable et qui ont par exemple conduit à une réunion avec un médiateur syndical le 3 octobre 2017. Il est difficile de ne pas faire le rapprochement entre l’ambiance délétère engendrée par Madame X et le nombre grandissant de départs des enseignants du collège qui avoisinait 50% l’année dernière. Lors de la dernière réunion de prérentrée, Madame X a semblé découvrir que les trois quarts des enseignants refusaient d’assurer les fonctions de professeur principal et donc de travailler plus étroitement avec notre direction. Finalement, la situation reste inédite car malgré avoir fait appel à des enseignants nouveaux dans l’établissement, parfois peu expérimentés et de statuts précaires, toutes les classes n’ont toujours pas de professeur principal.
Ce climat difficile pour tous est accentué pour certains sur lesquels Madame X semble s’acharner. Elle mène des enquêtes à charge contre ceux qui lui déplaisent, interroge subrepticement des enseignants et même des élèves puis s’y réfère lors d’entretiens déstabilisants. Suite à ces pressions, ces enseignants sont poussés à la faute par des réactions excessives et Madame X ne manquera pas alors de les dénoncer. Elle demande ou profite d’inspections pour légitimer ses critiques lors de l’entretien où elle pourra aisément, en tant qu’unique interlocuteur extérieur, convaincre l’inspecteur du bien fondée de ses pensées qu’elle a souvent déjà largement diffusées en amont.
C’est ainsi que des enseignants sans histoire et parfois complimentés il y a peu de temps se retrouvent sur le banc des accusés avec Madame X.
En ce qui me concerne et au-delà des critiques simplistes et récurrentes dont elle m’accablait mais qu’elle aurait pu faire à tout autre professeur au sujet de pédagogies différenciées, je tiens à signaler :
· Elle est restée sans réaction et ne m’a pas assuré la moindre protection lorsque je me suis fait injurier (1) ou menacer physiquement (2) par des parents d’élèves en sa présence, ceci malgré mon indignation.
· Suite à ma sidération d’avoir été accusé de racisme devant mes supérieurs hiérarchiques sans aucun soutien de leurs parts, ma réaction a peut-être été excessive en envoyant un courriel au-delà de mes supérieurs directs (3). Madame X a alors dénoncé mon attitude au DASEN en septembre 2016 puis a dû répondre en novembre 2016 des suites de sa démarche à l’inspection académique (je n’ai malheureusement pas eu connaissance du contenu de ces échanges malgré la promesse de Madame X).
· En mars 2016, Madame X m’alerte sur des problèmes qui s’avèreront inexistants et elle ne répondra pas à ma demande d’éclaircissement à ce sujet (4).
· En septembre 2017, Madame X n’hésite pas à compromettre ma situation professionnelle et familiale : elle me demande de venir travailler le mercredi matin pour une ou deux heures ce qui m’oblige à devoir choisir entre sacrifier mes élèves ou mes enfants qui devraient alors rester toute la journée au centre aéré. Pourtant, je suis le seul professeur de mathématiques en charge d’enfants en bas âges et le seul à demander à ne pas travailler le mercredi matin. J’ai finalement réussi à me libérer un mercredi sur deux en proposant (5) le déplacement trivial d’une heure de cours. Ceci me conforte dans l’idée que Madame X n’a pour le moins rien fait pour tenir compte de mes demandes d’adaptation du temps de travail. Cette situation m’a conduit à des heurts avec Madame X qui a alors produit un écrit le 18/09/2017 (voir pièce V6b du sous-dossier "correspondance" de mon dossier administratif) à contenu diffamatoire puisque l’objet du désaccord ne portait que sur le travail le mercredi matin et que son courrier stipulait que j’ai "exigé un emploi du temps conforme à l’ensemble de mes contraintes", ce qui est faux.
Ces manques de considération ont beaucoup altéré ma conscience professionnelle, ce qui n’est pas sans lien avec le nombre de mes absences qui a significativement augmenté cette année scolaire.
D’autre part, je m’interroge sur la régularité de certaines décisions prises dans mon collège :
Il est vraiment déplorable qu’en plus des troubles qu’elle occasionne, notre Principale ait impacté immanquablement notre principale adjointe stagiaire qui s’est très vite retrouvée dans une situation de conflit avec les enseignants et qui a donc débuté dans ses fonctions avec un réel handicap. J’en profite pour vous signaler qu’il est regrettable que notre poste de principal adjoint soit systématiquement attribué à un stagiaire, ceci depuis plus de 15 ans.
Hormis cette ambiance nauséabonde, Madame X s’en prend donc à certaines personnes en particulier : moi-même, M. Y et un autre enseignant qui ne veut pas être cité. Je ne peux que m’étonner que dans cette profession très majoritairement féminine, les principaux problèmes aux yeux de Madame X soient exclusivement masculins. Je vous laisse le soin de vérifier dans vos archives que cette situation n’est qu’une coïncidence.
Suite aux investigations de Madame X contre M. Y, ce dernier est convoqué au rectorat en vu d’une éventuelle sanction disciplinaire le lundi 26 mars à 15h. Il souhaite que je l’accompagne et je le souhaite aussi. Je vous demande donc une autorisation d’absence pour le lundi 26 mars après midi.
Je ne comprends pas qu’en tant que personnel de direction qui plus est ancienne enseignante, Madame X puisse être aussi méprisante vis-à-vis des enseignants. Ses agissements m’ont conduit à réduire mon activité professionnelle au minimum ce qui est à l’opposé de ce que souhaiterait tout manager responsable.
Voici ce que pense Madame Z, une principale adjointe avec qui j’ai travaillé jusqu’en juillet 2014 : "M.BAHNO je tiens à vous dire que vous avez mon soutien et ma confiance. Nous avons travaillé ensemble durant 4 années scolaires, je peux témoigner de votre sérieux, votre implication à suivre vos élèves au mieux et à nous doter d'un outil pour une meilleure constitution de classe, de votre écoute et une qualité d'enseignement aussi."
Je vous prie d’accepter, Monsieur, mes salutations respectueuses et dévouées.
M Bahno, professeur agrégé en mathématiques
Copie remise en main propre à Madame X le 22 mars 2018.
( x ) : annexes non publiées